La France des cocus (dédié à Jean Yanne)

27 mars 2009

La France des cocus (dédié à Jean Yanne)

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On pense à Louis XVI
On est mal à l'aise,
On s'dit c'est des ancêtres à nous
Qui lui ont coupé le cou,
Le pauvre monarque
N'avait pas d'énarques
Pour le conseiller, comme maintenant
Y en a autour du Président.
Il perdit la tête
Mais c'est quand même chouette
C'est ça qu'a permis qu'on ait
Les bals du 14 juillet !

Ah ça y va, ça y va, ça y va !
Quand le populo remue les fesses,
Ah ça y va, ça y va, ça y va !
Quand le populo fait la java !

Cette guillotine,
Quelle drôle de machine,
Ca vous coupe comme un gigot
Les vertèbres du haut du dos.
Guillotin, le type
Qu'a fait l'prototype,
Dit qu'on doit sentir sur le coup
Qu'un léger souffle sur le cou,
Mais quand on zigouille
Les gens, quand on souille
L'idée même de liberté,
C'est l'pays qu'est guillotiné !

Ah ça y va, ça y va, ça y va !
Les gens qu'on tue au nom des principes,
Ah ça y va, ça y va, ça y va !
Oui mais la connerie, on la tue pas !

On change de régime,
On pavoise on frime,
On fait du neuf avec du vieux,
On s'aperçoit qu'ça va pas mieux
Et l'on voit la rose,
Qui avait éclose
Dans l'enthousiasme général,
Terminer ses jours assez mal
Ses pauvres pétales
S'f'ront bientôt la malle
Ecrabouillés, mis en morceaux
Par la faucille et le marteau !

Ah ça y va, ça y va, ça y va !
Les discours, les manifs et les grèves,
Ah ça y va, ça y va, ça y va !
Y sont pas faignants les syndicats !

Le brave Louis XVI,
Si y ram'nait sa fraise
Maintenant, y perdrait pas son temps
A discuter en gentleman.
Marie-Antoinette
S'mettrait une voilette,
Lui une fausse barbe, et en avion
Ils s'tir'raient avec le pognon,
Car il faut tenir compte
Du dollar qui monte
Et qui prouve que Marx a raison
Quand il a Groucho comme prénom !

Ah ça ira, ça ira, ça ira !
Comme on en a marre du socialisme,
Ah on s'en ira, on s'en ira, on s'en ira
on s'fera la malle aux USA !***