notes sur l'obscurantisme et le double langage médiatique
Petit exercice, essayez de deviner à qui ou à quoi font références ces expressions-clichés utilisées par les médias lorsque des propositions, succès ou idées nationalistes sont dans l'actualité :
Une initiative controversée
Un discours très contesté
Une initiative qui crée la polémique
En clair, controversé par qui ? Très contesté par qui ? Créant la polémique pour qui ?
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Dans un domaine parallèle, notez que lorsque la gauche ou le libéralisme s'attaque à une institution, des moeurs ou quelque chose de ce genre, qui soit en place et ni libéral, ni de gauche, on parle de sujet de société à propos duquel il est urgent de lancer le débat ou de briser les tabous.
Inversement, tout ce qui concerne les institutions, les moeurs ou les lois de gauche ou libérales (mais surtout de gauche s'il ne s'agit pas d'économie) est un fait acquis. On ne doit même pas en discuter ("vous n'avez pas le droit de dire ça" - Christine Angot). Là, il n'est plus question de sujet de société mais de valeurs républicaines qu'il est impensable de contester.
En d'autres termes, le débat ne peut se produire que dans un sens.
Nous vivons des temps obscurantistes, bien loin de ces civilisées années 20 ou, par exemple, un radical-socialiste comme Thibaudet pouvait écrire un livre plutot objectif sur Charles Maurras ; ou dix ans plus tôt, Jaurès débattait avec Barrès. Ou les idées étaient reines et contestées à coup d'arguments basés sur une culture bien partagée.
Tout cela à disparu, la culture, l'argumentation, remplacé par ce que, trop rapidement, on qualifierait de "moyenâgeux" (mais ce serait une injure pour le monde médiéval), et qu'il serait plus juste de qualifier d'obscurantisme.
Nous vivons des temps obscurantistes et peu de gens le savent.
Parce que cet obscurantisme est voilé par l'eau chaude à volonté, l'électricité et les magasins achalandés. Parce que l'obscurantisme ne se voit pas derrière le confort.
Confort qui disparaitra à mesure que la barbarie obscurantiste progressera. Et ce ne sera que justice.
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