la vision gauloise des capétiens : une autre preuve
Extrait d'une lettre envoyée par le roi Charles VII en 1444 :
[le roi] accepte « obéissance » des Spinaliens, qu'il s'est « transporté
vers les marches de Barrois et de Lorraine et vers les Almengnes pour
aucuns grans affairs [le] touchant et [sa] seigneurie, et, mesmement,
pour donner provision et remède a plusieurs usurpations et entreprises
faictes sur les droits de [ses] royaulmes et couronne de France en
plusieurs pays, seigneurie, citez et villes estans de ça la rivière du
Rhin qui d'ancienneté souloient estre et appartenir a [ses]
prédécesseurs rois de France 2
Comme l'écrivait Camille Jullian, comme je l'a écrit nombre de fois ici-même, il y a bien continuité dans la politique française, et cette continuité se traduit par deux lignes directrices
1-le refus de l'empire sur autrui (et contre soi)
2-la réunification de toutes les terres de l'ancienne Gaule sous le domaine royal.
Rien que cette lettre de Charles VII prouve que les Capétiens (et sûrement avant eux, Clovis et Vercingétorix) étaient conscient de cette mission.
Car enfin, ce qui est juste "en deça de la rivière du Rhin" n'appartenait plus politiquement à la France depuis...depuis quand ? Pas depuis Charlemagne, dont le territoire allait bien au-delà.
Pas depuis les Mérovingiens, idem.
Depuis quand alors ? Et bien la logique et l'Histoire répondent : depuis la Gaule indépendante. Il y avait donc conscience de l'histoire gauloise, de l'indentité gauloise sous Charles VII.
Le vrai mythe, le vrai bobard, c'est celui de l'école historique rationaliste antinationale contemporaine, qui veut, tout d'abord, que Vercingétorix et la Gaule n'aient été "montés en épingle" qu'au XIXe siècle ; et ensuite, que les souverains du Moyen-Âge étaient des ignares totalement ignorant du passé lointaint de la France, la tête seulement emplie de Rome.
Et si cette preuve ne suffit pas, en voilà une seconde. Lorsque Philippe le Bel décida de soutenir l'élection à la couronne du Saint Empire de l'empereur Albert d'Autriche, ce ne fut qu'à une certaine condition. Laquelle ?
"Que le royaume de France, qui ne s'étendait que jusqu'à la Meuse, porterait jusqu'au Rhin la limite de sa domination". (Guillaume de Nangis, 1299).
Là encore, souvenir de la limite gauloise.
Si ce ne sont pas des preuves, je ne sais pas ce qu'il faut de plus. Mais plus, on en trouvera, faites-nous confiance.
Le hic, c'est que ces documents ne sont trouvables que dans des livres dont le plus jeune date de 1941. Hasard ? Point du tout. L'école historique rationaliste et antinationale a bien exercé sa censure. Mais la révolution du net permet de récupérer le savoir. Et de le transmettre. Car le double objectif des rois capétiens ne doit pas être oublié, et il doit être repris.
Il n'est pas encore accompli.
Gaule originelle
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