psychologie des médecins
J'ai toujours éprouvé des sentiments ambivalents vis à vis du corps médical. Songez-y plutôt. Voilà des gens qui passent leur vie à voir des malades, la souffrance, la mort, de la bidoche, des cadavres disséqués pendant les études ; des gens qui savent que les bonnes nouvelles sont toujours provisoires et que la maladie, la mort, gagnent toujours à la fin.
A première vue, on pourrait se dire "quel dévouement", "quel courage", 'quelle abnégation", "que ferait-on sans eux", etc.
Certes, certes...
Mais tout de même, les médecins sont ils des êtres humains ? Eprouvent-ils des sentiments ? Et en cas de réponse positive, comment font-ils pour ne pas craquer. Vous pourriez vous occuper de maladies de peau bien dégueulasses, vous ? Ou enfoncer votre majeur toute la journée dans des culs hemorroïdés ? Ou encore mieux, les grands brûlés ! Les enfants grands brûlés ! Mmm! Quelle ambiance !
Donc soit ce sont des espèces de monstres froids ("combien de morts aujourd'hui ? - "300 cas, docteur" - "OK. On va faire un tennis ?").
Ou alors...hypothèse bien plus terrifiante, des sadiques qui adorent vivre au milieu des pleurs, grincements de dents et hurlements de damnés. Non mais je vous demande un peu : quel sorte d'être peut trouver amusant la dissection de cadavres (je sais même pas si ça a une odeur, et je veux pas le savoir !), le maniement du bistouri, inflliger des piqûres et allez savoir quoi d'autre que je n'imagine même pas.
Et pourtant, face à eux, du roi au plombier, tout le monde se fait petit, parce que le médecin sait. Et s'il sait pas, vous n'avez aucun moyen de vous en rendre compte.
Idem à l'hôpital. Vous tombez dans une dépendance telle que la plus immonde connasse (*), si elle est infirmière, vous lui lècheriez la main (car c'est d'elle que dépend la fréquence de vos pilules ou le changement de votre machin qui vous injecte du liquide, là -je ne me souviens pas du nom, peu importe). En cas d'énervement face à la douleur, vous la ravalez, car vous avez besoin de la bienveillance des infirmières.
(Au passage, petite réflexion légèrement hors-sujet : avec le déficit budgétaire annuel + le remboursement des soins aux immigrés, même clandestins), combien de chambres d'hôpital pourrait-on construire ? Il est lamentable que nous devions partager une chambre -on est pas à la colo, oh, éh!- avec un gosse braillard, avec un vieux qui passe sa journée à regarder Question pour un champion ou un téléfilm allemand ou bien -expérience personnelle- avec un malade de l'estomac qui racle sa bile juste quand vous allez manger, beurk.)
En conclusion :
méfiez-vous des médecins !
(attention : le médecin typique ne ressemble pas souvent à la figure ci-dessus, hélas, il cache bien son jeu, l'enflure)
(*) Ce n'est jamais le cas des infirmières que j'ai pu fréquenter, si elles me lisent, je les embrasse
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