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LINGANE
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28 janvier 2010

Peut-on faire confiance aux Russes ?

Vous le savez peut-être (ou peut-être pas), mais j'ai eu une sympathie immédiate, instinctive, pour Vladimir Poutine, dès son arrivée au pouvoir à l'été 1999. Je ne saurais l'expliquer. Son charisme ? Sa bouille ? Son air sûr de lui, je ne sais.


Quoi qu'il en soit, je ne m'étais pas trompé. La Russie sortait de temps barbares, et, de même que les moines étaient la seule force civilisée des âges sombres, l'équivalent russe de l'an 2000 c'était le KGB, l'ossature nationaliste du pays.

Le bilan a commencé à s'améliorer avant la hausse des matières premières (hausse qui n'est pas terminée, contrairement à ce que dit la doxa libérale). L'espérance de vie remonte, la prospérité revient. Si, au lieu de se fier à LibéFigaromonde, les gens discutaient avec des Russes de base, ils verraient que la popularité de Poutine n'est pas truquée ni (et c'est là le plus important), injustifiée.


Cela dit, même si une alliance entre les nations ouest-européennes et la Russie serait une chose à tout point de vue excellente (vue notre complémentarité évidente, entre leurs matières première et nos industries), il y a tout de même un gros point d'achoppement que les Russes doivent résoudre rapidement.

Je veux parler de leur prurit impérialiste.

Je sais, difficile de concevoir l'idéal nationaliste lorsqu'un pays est aussi immense, sans frontières bien délimitées, mais tout de même ! La langue devrait suffir là ou n'existent ni hautes montagnes ni larges fleuves ni mers.

Lisez l'article suivant, et les commentaires échangés entre votre nationaliste serviteur et un impérialiste russe nommé Alexandre Latsa (dont j'avais déjà remarqué un autre article d'un impérialisme insupportable), parut sur l'excellent blog Fortune

Les 25 mythes russophobes

Par Alexandre Latsa

1 – Sous Poutine, la vie ne s’est améliorée que pour les riches et les oligarques, et les pauvres n’ont pas vu une augmentation de leur niveau de vie.

Faux. Sous le gouvernement Poutine, la pauvreté a considérablement diminué. Le taux de russes vivant sous le seuil de pauvreté, est passé de 35 à 23% de 2000 à 2004 et était tombé à 13,5% en 2008 (avant la crise).

2000 (arrivée de Poutine au pouvoir): 35%

2004 (fin du premier mandat Poutine): 23%

2008 (fin du second mandant Poutine): 13,5%

Mémo : il est à noter qu’en France, en 2007, 13,7% de la population vivait sous le seuil de pauvreté.

2 – La spirale démographique russe devrait voir la population de ce pays diminuer, à moins de 100 millions d’habitants, contre 142 millions aujourd’hui.

Faux. Il est très fréquent de lire, en effet, que le taux de natalité est bas, que le taux de mortalité est élevé, ainsi que le taux d’avortements et de suicides, et que la Russie perdrait inexorablement 700.000 habitants par an. Pourtant, ce n’est pas le cas.

En 2005, la population russe a décru de 760 000 habitants, ce qui était le record absolu.

En 2006, la baisse n’a été « que » de 520 000 habitants.

En 2007, la baisse n’a été « que » de 280 000 habitants.

En 2008, la baisse est, à peu près, de 116.000 habitants.

En 2009, la population a augmenté de 12.000 personnes, la natalité ayant augmenté de 3% sur l’année 2009 et ce, malgré la crise économique. Les mesures Medvedev de 2005 ont donc eu un résultat absolument foudroyant.

Mémo : aujourd’hui, les prévisions démographiques russes ne sont donc pas plus pessimistes que celles de la Chine, ou bien de pays du G-7 comme l’Allemagne.

3 – Sous Poutine, en Russie, il y a une baisse des droits de l’homme, plus de 200 journalistes ont été assassinés et la Russie revient à son passé « totalitaire ».

Pas de chance. Seulement 3% des Russes sont d’accord avec ce point de vue ! En plus, si, sous le règne de Poutine, 17 journalistes ont malheureusement trouvé la mort, c’est bien moins que sous Eltsine (30 morts).

Selon la CIA elle-même , si la Russie est le 4ème pays au monde pour le nombre de journalistes tués depuis 1992, elle n’est que 14ème au ratio du nombre de journalistes assassinés par rapport au nombre d’habitants dans le pays, devant Israël et l’Algérie et juste devant la Turquie, qui prétend entrer dans l’UE.

Egalement, au classement des pays ex-URSS, la Russie n’est que 5ème (sur 13), derrière un pays membre de l’UE, la Lettonie.

Enfin, il faut ajouter qu’en 2009, au classement du nombre de journalistes emprisonnés, la Russie est  au même niveau que le Vietnam, ou encore que la Turquie, candidate à l’UE.

4 – L’économie russe est basée uniquement sur les matières premières, et la sévérité de la récession de 2009 l’a bien montré.

Personne n’a jamais nié que la Russie (comme d’autres Etats) est extracteur et exportateur de matières premières. Néanmoins, ce n’est pas cela qui a contribué à ce que la Russie subisse la crise de 2009, puisque son économie est relativement fermée et que la demande intérieure est restée forte, ce qui permet, théoriquement, de soutenir l’économie.

Par contre, les coupures de crédits par les banques occidentales (chez qui les sociétés russes avaient emprunté) ont grandement contribué à freiner le développement économique du pays. En outre, les appels du département d’Etat américain, en 2008, à sanctionner la Russie après l’affaire géorgienne, ont grandement contribué à accroître l’instabilité économique et, de fin 2008 à fin 2009, à faire sortir les capitaux (anglo-saxons en grande partie).

5 – La Russie a brutalement envahie la Géorgie en aout 2008.

En réalité, quelques heures après le discours télévisé du président Saakachvili promettant à tous les habitants de la Géorgie la « paix », les chars géorgiens ouvraient le feu sur l’Ossétie. Aidées par des conseillers militaires et mercenaires américains, ukrainiens et israéliens, ces attaques allaient tuer des civils et des soldats de maintien de la paix sous mandat de l’ONU. Malgré toute la propagande voulant laisser paraitre que c’était la partie russe l’agresseur, la réponse militaire russe a été juste et proportionnée. Plus que tout, le gros des infrastructures géorgiennes a été épargné (notamment énergétiques) et la capitale pas touchée.

Le rapport de la mission internationale sur ces événements, a rendu un rapport le 1er octobre 2009, affirmant que la Géorgie était à l’origine du déclenchement des troubles militaires et avait, la première, ouvert le feu (sur l’Ossétie).

En outre, de nombreux trucages photographiques à destination des Occidentaux ont été fournis, par exemple ici, ou ici.

Question : pourquoi personne ne s’émeut-il des manifestations interdites de l’opposition géorgienne, des arrestations d’opposants et des assassinats d’opposants géorgiens à l’étranger ?

6 – Les « libéraux » russes sont les défenseurs des libertés individuelles et ne peuvent librement agir politiquement, car le Kremlin les en empêche.

Ce n’est pas tout à fait exact, les libéraux russes ont toujours pu librement participer aux élections et exister politiquement en Russie, mais leur influence politique ne cesse de baisser (12 % aux élections législatives de 1993, 7 % aux élections législatives de 1995 et 1999, 4 % en 2003, 2 % en 2006…)

En outre, le modèle de société calquée sur l’Occident n’attire plus une population russe qui a beaucoup voyagé (1/4 des citoyens est déjà allé en Europe) et est consciente de ses intérêts à ne pas brader la souveraineté nationale. Enfin, les méthodes des Kasparov et consorts, qui organisent des manifestations coup de poing, manifestations déclenchées sans autorisations légales (de façon à être délibérément arrêtés) et avec des banderoles en anglais (à destination des médias étrangers sans doute), ne les rendent pas du tout crédibles aux yeux des Russes.

7 – Les Russes sont des racistes, sexistes et haïssent l’Occident.

Les Russes ne sont pas racistes, puisque leur pays est absolument multiethnique et multiconfessionnel. Il n’y a pas plus (sinon moins) de racistes en Russie que dans les autres pays dits civilisés (Amérique, Allemagne, Ukraine…).

Quand aux femmes, les sociétés slaves sont matriarcales, les femmes y jouent un rôle économique essentiel, et jouissent des droits de vote et d’avortement depuis bien longtemps. Pour le droit de vote : 30 ans avant les Françaises !

8 – La Russie est agressive avec ses voisins géographiques proches.

Contrairement aux autres superpuissances, la Russie n’a jamais envahi militairement un autre Etat. Enfin, de nombreux ressortissants des Etats voisins seraient d’accord pour que leur Etat réintègre la fédération de Russie .

9 – La Russie est frappée par un SIDA endémique.

On lit partout que la Russie comprendrait une part énorme de sa population séropositive, etc. En réalité, le scan (test) de la population est presque terminé et le gros des séropositifs a été identifié (donc testé). Le plafond a été atteint en 2002 et la tendance, depuis, est à la baisse, sauf dans certaines populations très identifiées (narcomanes par injections, prostituées, prisonniers..)

Par conséquent, l’épidémie de SIDA, si elle reste importante (comme dans tous les pays développés), semble sous contrôle et ne devrait pas prendre une tournure subsaharienne.

10 – Une nation avec une natalité de type européen et une mortalité à l’africaine ne peut avoir aucun avenir.

Et pourquoi cela ?

La baisse de la natalité post-soviétique est due à la situation économique des années 90 et au choc moral et économique créé par l’effondrement de l’URSS. Or, depuis cette période, la natalité est remontée et est de type européen aujourd’hui (cf. le point 2) ; rien ne dit qu’elle ne soit pas plus élevée demain ou après-demain.

Quand à la surmortalité, elle est aujourd’hui, néanmoins, en baisse et ne touche que les hommes âgés de cette période. Or, ceux-là ne contribuent pas à la natalité russe (ils sont déjà pères, voire grands-pères).

11 – Les inégalités sont très fortes en Russie, du niveau de la Russie tsariste et cela est aggravé par une corruption endémique. Tout cela a empiré depuis l’arrivé de Poutine au pouvoir.

L’économie russe est une économie originale, ni totalement libérale, ni totalement autoritaire. Elle est une économie mi-ouverte, mi-fermée, est marquée par un très fort interventionnisme de l’Etat et une corruption relativement élevée, ce que personne ne nie.

Néanmoins, depuis l’arrivé au pouvoir de Vladimir Poutine, la guerre contre les oligarques a été menée avec succès. La presse occidentale, qui fustigeait ces oligarques enrichis dans les années 90, s’est mise très curieusement à fustiger Poutine, lorsque celui-ci a commencer à les mettre au pas. Pour quelles raisons ?

Plus sérieusement, comme le précisait le président d’un groupe de sécurité économique lors d’un forum au sénat Français : « le temps où de méchants garçons en blouson noir venaient frapper aux portes, est révolu depuis les années 1995. Le temps est également révolu – depuis les années 2000 – où les acteurs informels « rouges » (c’est-à-dire, les administrations, telles que la police ou les associations des anciens des services spéciaux) remplaçaient les acteurs informels « noirs ». L’époque actuelle est presque celle des relations de marché civilisées en Russie ».

12 – La Russie a réprimé dans la violence la plus terrible l’insurrection tchétchène, dont les combattants ne souhaitaient que l’indépendance et sortir du giron russe.

Faux. Après la première guerre en Tchétchénie (1995) et le retrait russe, les Tchétchènes vivaient une indépendance de facto. La situation a terriblement dégénéré, des groupes mafieux islamistes sous influence étrangère (wahhabite) ont commencé à terroriser la population et des raids militaires ont été effectués par des milices dans les Etats voisins, pour tenter de déstabiliser le Caucase et établir un califat islamiste, indépendant de la Russie. Or, la Tchétchénie se situe en Russie et la grande majorité des Tchétchènes ne veut pas l’indépendance, mais la paix.

Depuis la fin de la seconde guerre de Tchétchénie, le pays est dirigé par Ramzan Kadyrov d’une main de fer, mais un Etat légal existe, le pays est presque pacifié et la reconstruction, quasi terminée.

13 – Le programme spatial soviétique a été développé par des prisonniers de guerre allemands.

Malheureusement pour l’Allemagne, le programme spatial soviétique est le fait des Russes (comme Korolev), qui n’ont, eux, pas bénéficié du plan Marshall pour reconstruire le pays après la seconde guerre mondiale. A l’inverse, de nombreux prisonniers allemands ont été capturés et utilisés aux Etats-Unis pour contribuer au développement, le plus célèbre étant le savant nazi Von Braun.

14 – La Russie n’a pas permis de transition démocratique, Poutine à mis en place sa marionnette Medvedev.

Poutine est régulièrement mal traduit, volontairement mal interprété et systématiquement présenté comme un « dictateur », un « non démocrate ». Lorsque Medvedev a été élu, la presse nous a assuré qu’il n’en était rien, que rapidement celui-ci allait démissionner, ou changer la loi, afin que Poutine soit de nouveau au pouvoir. Au final, il n’en a rien été, il ne s’agissait une fois de plus que de dénigrements. Le duo Poutine-Medvedev marche main dans la main depuis les années 2000 (il y a 10 ans).

15 – La situation est catastrophique en Extrême Orient, colonisé par les Chinois, demain la Sibérie sera entièrement chinoise !

Les relations russo-chinoises n’ont jamais été mauvaises, malgré ce qu’affirment les « spécialistes occidentaux ». Tout d’abord, il n’y a pas une « invasion » de Chinois, comme on aimerait nous le faire croire. Plus surprenant, une étude de 2008 a tracé le portrait d’un « migrant chinois typique, en interrogeant 1000 personnes dans toutes les grandes villes de Russie. Voila ce qu’il en ressort : 60% sont des hommes, 20% ont une éducation supérieure (la moyenne chinoise étant de 12%). 94% travaillent et la grande majorité est issue des villes frontalières de la Russie. Plus de la moitié sont auto-entrepreneurs et font du commerce.

La grande question est : combien sont-ils ? D’après le FMS, 200.000 en 2006 et 320.000 en 2007, dont de nombreux travailleurs saisonniers. Bien sûr, on ne compte pas les clandestins mais, jusqu’à présent, malgré les hurlements de certains (Golts, Latynina..) aucune ville millionnaire chinoise n’a été découverte en Extrême Orient russe. Néanmoins, un chiffre de 500.000 (dont les 2/3 de migrants légaux et saisonniers) semble être raisonnable. « En face » de cela, il y a 5 millions de Russes.

Même si les Chinois devaient abandonner leur « objectif » du Sud-Est asiatique (ce qui est improbable) et chercher un conflit avec la Russie (encore plus improbable), la supériorité militaire russe (notamment nucléaire) est largement dissuasive.

16 – La Russie a prouvé qu’elle n’était pas un partenaire fiable pour l’Ouest, notamment pour les approvisionnements énergétiques (cf. les coupures de gaz).

Lorsqu’on regarde en détail qui a réellement agressé l’autre, on est en droit de penser l’inverse, en fait. S’est-on posé la question de savoir ce que doivent penser les Russes de l’extension à l’Est de l’OTAN, de l’affaire du Kosovo, du traitement des minorités russes dans les pays baltes, de l’agression militaire géorgienne, des révolutions « colorées » financées par la CIA, etc. ?

De la même façon, les coupures d’approvisionnements de l’hiver dernier ont été déclenchées par l’Ukraine, qui n’a pas payé la Russie pour le gaz qu’elle a acheminé sur son territoire.

La Russie alimente depuis très longtemps la Turquie en gaz (depuis 2003, via Blue Stream) et il n’y a jamais eu de tels problèmes ; preuve, s’il en est, que la  Russie est un partenaire et un fournisseur fiable.

17 – Les Russes exagèrent les accusations de « discriminations » qui frapperaient leurs ressortissants en Estonie et en Lettonie.

Non, de nombreuses associations des droits de l’homme européennes ont pointé du doigt la terrible situation de ces minorités russes, brimées à différents niveaux : administratifs, linguistiques, pour l’accès au travail, etc.

La conséquence est que dans ces Etats, 1/4 de la population est coupée d’un droit à l’enseignement et n’a même pas accès à la citoyenneté ! Certains n’étant pas Russes (ils ont les passeports soviétiques), ils se retrouvent sans nationalité, apatrides et traités comme des citoyens de second rang, le tout, au cœur de l’Europe.

Dans ces mêmes Etats, des marches de vétérans SS sont tolérés et les monuments soviétiques sont effacés, des Russes sont tués et l’UE ne dit rien.

18 – Le potentiel militaire russe est totalement obsolète, sa doctrine militaire également et la Russie serait incapable de « tenir » une éventuelle confrontation avec la Chine ou l’OTAN.

La réalité est autre : la Russie développe actuellement une quantité d’armes de toutes sortes et de très hautes technologies, que ce soit les chasseurs militaires, les bombardiers lourds, le matériel de surveillance ou encore, les armes de destruction massive (boulava, voïvoda), etc.

La guerre en Géorgie a prouvé la supériorité militaire de l’armée russe sur une armée entraînée et aidée par l’OTAN depuis 5 ans.

La nouvelle doctrine militaire russe est tout sauf obsolète et est liée au « plan 2020 », les propositions récentes du Kremlin sur un « nouvel ensemble de sécurité continental » étant au contraire visionnaires et futuristes.  Enfin, le plan de modernisation de l’armée est considérable.

19 – La société civile a été annihilée par Poutine, et le système judiciaire est « tenu ».

En réalité, le nombre de plaignants allant au tribunal à considérablement augmenté entre 1999 et 2009, puisqu’il a été multiplié par six ! Le système des jurés a été introduit en Russie et les plaignants gagnent désormais 71% de leurs procès contre l’Etat. De plus, un système d’aide juridique gratuite existe.

L’image des ONG brutalisées par le pouvoir, vient de l’expulsion de la Freedom House en 2004, pour non-paiement de loyer. Mais quand on sait les activités révolutionnaires « oranges » de telles associations, il est normal que le pouvoir ait saisi la première occasion pour les faire interdire.

20 – Khodorkovsky a été injustement arrêté et détenu, alors que c’était juste un entrepreneur efficace et ouvert aux idées libérales de l’Ouest.

Khodorkovsky est détenu pour des comportements frauduleux, illégaux (corruption, soudoiement, détournement et évasion fiscale..). Plus de la moitié des Russes jugent normale son arrestation. (54% en 2006).

Khodorkovsky a également mis en péril l’intérêt national russe, puisqu’il avait prévu de céder Youkos à Exxon, cédant ainsi les matières premières russes (qui ne lui appartenaient pas) à une société américaine, le tout, au lendemain de la guerre froide. En outre, ses avoirs « personnels » ont été, après son arrestation, transférés à Rothschild, ce qui semble normal finalement, Khodor est lié aux néoconservateurs US et siégeait à Carlyle avec les proches de Bush.

21 – Eltsine a été un vrai démocrate.

Il a même posé sur un tank, comme ceux qui ouvraient le feu sur la Douma, dont les députés (communistes) s’opposaient à ses réformes « libérales / corrompues ».

Il a ensuite déclenché une guerre non préparée en Tchétchénie, qu’il a perdue. Il a nommé des ministres incompétents et voleurs, permis aux oligarques de s’enrichir, pendant que le peuple s’appauvrissait et que des mafias caucasiennes prenaient le contrôle du pays.

Il était alcoolique et ridiculisait la Russie. Il était, pour tout cela, extrêmement apprécié par les Occidentaux.

22 – La Russie se sert de l’énergie pour « tenir » ses voisins et utilise son expansion énergétique au profit de projets politiques.

Un fournisseur a le droit de choisir son tarif, et ses clients, de payer ou non. Le pays au monde qui utilise l’énergie à des fins politiques, est l’Amérique, qui se permet de bombarder des pays comme l’Irak et l’Afghanistan.

23 – La Russie est dirigée par des néo-communistes, Eurasiens, nationalistes et qui sont avant tout contre l’Ouest et l’Europe.

Le système politique russe est très différent des systèmes politiques européens. Le spectre politique est très large, même au sein d’un seul parti. Mais oui, c’est vrai, les Russes sont très patriotes et cela, dans les partis de droite comme de gauche.

Lorsqu’il a été demandé à Vladimir Poutine de quelle idéologie il se réclamait, il a répondu : « vous ne trouvez pas que les idéologies ont fait assez de mal ?» Récemment, Sergueï Lavrov affirmait que la Russie se sentait part de la civilisation européenne.

24 – La Russie sera un califat islamique en 2050.

La réalité est tout autre, les Russes ethniques représentent 80% de la population du pays. Selon un sondage de 2006, seulement 6% des citoyens de Russie se considèrent comme « musulmans », confortant l’adage suivant lequel « en Russie, la vodka a dissous le Coran ». En outre, même au cœur des zones musulmanes de Russie (tatarstan, bachokorstan…) les « russes de souche slave » représentent plus de 50% de la population.

De plus, la fertilité des « Russes de souche » est désormais plus élevée que celle des musulmans russes, hormis dans certaines régions comme la Tchétchénie, dont la population ne représente que 1% de la population russe.

25 – Berezovsky a permis l’arrivée de Poutine au pouvoir et est désormais soumis à un harcèlement des autorités russes, l’empêchant de revenir dans son pays.

Comme le disait le général Lebed : “Berezovsky est l’apothéose de cette petite clique au pouvoir, qui n’est pas satisfaite de montrer qu’elle vole, mais de le faire en toute impunité ». Lebed est mort dans un accident d’hélicoptère.

Le journaliste de Forbes, Paul Khlebnikov, a écrit un livre sur lui, « Parrain du Kremlin », en mettant en évidence ces liens avec les mafias ; il est également mort, assassiné.

Berezovsky a été mis en cause dans de nombreuses affaires scabreuses et meurtres non résolus. Des mandats d’arrêts ont été lancés contre lui, en Russie, mais également en Amérique du sud.

Il n’est pas surprenant que ce « grand démocrate » soit défendu par nombre d’Occidentaux.

* * *

À cet article, j'avais fait le commentaire suivant :

  •  

  • Colbert

    très bon article, même si on reconnait la purulence impérialiste de Latsa dans son point 17, en tout point contestable. Les Baltes ont le droit de faire TOUT ce qu’ils veulent de la « minorité » russe qui n’a aucun droit sauf celui de rentrer en Russie.

    Sur les 24 autres points, le PSR est d’accord.

Après quoi, Alexandre Latsa fait cette réponse très révélatrice... :

alexandre LATSA

@ COLBERT

Personne n’a appelé à envahir les pays Baltes, donc de quel impérialisme parlez vous ?

Ensuite que des Européens (Russes) en Europe soient plus mal traités en Europe que des Maliens ou des Chinois semblent ne pas vous poser de problèmes ?
Je pense que soit vous vous êtes un âne, soit vous faites l’âne, et à ce moment la je me demande vos motivations..

Ce à quoi j'ai rétorqué ce qui suit :

  •  

  • Colbert

    alexandre LATSA
    #26 – 17 janvier 2010 à 21:07

    @ COLBERT

    Personne n’a appelé à envahir les pays Baltes, donc de quel impérialisme parlez vous ?

    Ensuite que des Européens (Russes) en Europe soient plus mal traités en Europe que des Maliens ou des Chinois semblent ne pas vous poser de problèmes ?
    Je pense que soit vous vous êtes un âne, soit vous faites l’âne, et à ce moment la je me demande vos motivations..

    ************************

    vous n’avez pas le sang froid mais en matière de sophisme, vous vous posez là.

    Il ne s’agit pas « d’européens » « maltraités » par d’autres « européens » mais de russes chauvins qui se croient chez eux en Lettonie. Il y a pourtant assez de place en Russie. Le concept même de minorité nationale est antinationaliste.

    Quand à vos pitoyables accusations d’âneries, elles ne sont fondées sur rien.

    Pour finir, l’âne vous emmerde et vous fait remarquer qu’il est d’accord avec 24 de vos 25 points, ce qui ne vous suffit pas, démontrant par la bande votre esprit totalitaire et chauvin.


             (et je ne vous ai pas attendu pour penser du bien de poutine, dès son arrivée, j’ai senti que cet homme-là serait    le   de gaulle russe -et je peux le prouver)

Comme d'habitude sur le net, quand mon contradicteur à tort et que les insultes ni l'ironie ne peuvent plus l'aider, il se réfugie dans la troisième échappatoire : le silence merdeux. Ah ! c'est plus facile qu'une discussion entre quatre yeux, c'est sûr !




Ce billet est dédié, même si c'est totalement hors-sujet, à l'équipe nationale de foot de l'Égypte.

475334




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Commentaires
B
Comme je suis moi-même assez fort en mauvaise foi, je ne la ramènerai pas trop sur le sujet (d'ailleurs, tout le monde s'en fout).<br /> <br /> Simplement pour dire que je suis d'accord avec Alexandre Latsa.<br /> <br /> Le traitement subi par les Russes dans les pays baltes et notamment en Lettonie n'est pas justifié par le fait qu'ils seraient "une minorité qui la ramène trop", mais par de vieilles rancunes et une forme de nationalisme aussi compréhensible, certes, qu'en Pologne, mais hors de saison.<br /> <br /> Les Polonais montrent actuellement la voie à suivre, il serait bon que les Baltes leur emboîtent le pas.<br /> <br /> Et c'est un admirateur des Baltes qui l'écrit.
L
"Que vous soyez d accord avec 24 points sur 25 ne signifie rien si ce n'est que vous navez pas d'idees .."<br /> <br /> cette phrase n'a aucun sens.<br /> <br /> <br /> <br /> Deuxièmement, votre dernière phrase est jésuitique, puisqu'elle se place sur votre plan (européiste) et non sur le mien (nationaliste, d'où découlait mon désaccord, qui serait bien sûr incompréhensible d'un point de vue européiste, on est d'accord)<br /> <br /> ce ne sont donc pas des "européens plus mal traités en europe que des maliens" mais des russes traités comme une minorité qui la ramène trop par des lettons qui ont le droit d'imposer leur langue en lettonie, pays minuscule ou ne se trouvent pas de maliens. Si les russes de lettonie (pays envahit par les russes en 1939) ne sont pas contemps, je pense qu'aucun géographe ne me contredira si je dis qu'ils ont largement de la place pour s'installer en russie.<br /> <br /> <br /> Cette controverse est intéressante d'ailleurs en révélant une différence de point de vue entre l'impérial et le national, je songeais il y a quelques semaines à en parler, justement à propos d'un vôtre article publié sur VOXNR.<br /> <br /> Mais accuser ceux qui ne pensent pas comme vous de ne pas avoir d'idée, je trouve ça très gauche, dans tous les sens du terme...
A
bonjour<br /> <br /> je prends connaissance avec un peu de retard de votre message.<br /> <br /> Non je ne suis pas russe mais francais et non je ne suis pas imperialiste.<br /> <br /> Que vous soyez d accord avec 24 points sur 25 ne signifie rien si ce n'est que vous navez pas d'idees ..<br /> <br /> Vous ne repondez pas a ma question :<br /> <br /> Personne n’a appelé à envahir les pays Baltes, donc de quel impérialisme parlez vous ?<br /> <br /> "Que des Européens (Russes) en Europe soient plus mal traités en Europe que des Maliens ou des Chinois semblent ne pas vous poser de problèmes ?"
M
Après cet article, j'espère que tu avais une bonne raison (style déjeuner avec le sosie de ta ministre berlusconienne favorite) pour ne pas être du rassemblement de soutien à Poutine lors de son passage à Paris!<br /> <br /> http://www.dailymotion.com/video/xbb7db_manifestation-de-soutien-a-poutine_news
M
C'est un peu mon désaccord de fond avec vous : je ne sais pas si "être nationaliste" implique qu'on doive respecter autant la souveraineté nationale des autres nations que la sienne.<br /> <br /> Au contraire je pense qu'à un nationaliste (ou à un "national", puisqu'il ne s'agit pas ici de défendre une doctrine particulière), la souveraineté de sa nation importe plus que celles des autres. De sorte que, s'il appréhende sa souveraineté nationale comme une fin, il conçoive plutôt celle des autres comme un moyen de conforter la première. Et qu'à la limite, il ne "tolère" les souverainetés nationales tierces que dans la mesure où il redouterait de posséder plus qu'il ne pourrait défendre.<br /> <br /> Si, maintenant, l'on prend l'exemple du pays qui nous est cher, aux époques dont vous êtes nostalgique, il ne me semble pas que nous obtenions un modèle en contradiction avec mon idée.<br /> <br /> La politique de la France des Rois faisait droit au souci d'empêcher l'unification de puissances susceptibles de représenter, pour nous, une menace - même lorsque ces puissances hypothétiques recoupaient des ensembles ethniquement cohérents, aspirant légitimement à leur unité.<br /> <br /> Je pense bien sûr, avant tout, à l'Allemagne. Et l'on a d'ailleurs jugé qu'une erreur de Napoléon avait été d'organiser un peu mieux la poussière d'Etats que constituait, avant lui, ce pays. <br /> <br /> Quant à l'Italie, si la France a pu favoriser son unification, c'était parce que la seconde avait acquis la conviction qu'elle n'aurait rien à redouter de la première.<br /> <br /> Plus tard, certes, nous avons encouragé le démantèlement de l'empire austro-hongrois par sympathie pour le principe des nationalités, mais l'on s'est bien vite reproché d'avoir fait ainsi le jeu de l'Allemagne prusso-centrée.<br /> <br /> Or, je ne pense pas que nos Rois se seraient laissés fléchir par ce genre de sympathie romantique pour "la cause des peuples". Ce qu'ils voulaient pour leur nation, ils ne le voulaient pas pour les autres, eh oui !<br /> <br /> C'est pourquoi, s'agissant de la sympathie des natios français pour la Russie, je tiens qu'elle s'explique par autre chose que la gratitude des "partisans de la souveraineté nationale" pour le pays s'étant fait le meilleur héraut de leur principe préféré. Sans doute, les gaullistes actuels admirent la Russie parce qu'ils l'envient de se conduire internationalement comme ils rèveraient que la France le fassent. Il n'empêche que, si nous avions un sévère contentieux avec un quelconque pays, nous prendrions acte avec beaucoup moins de fair play de son éventuelle réussite à garantir le respect de sa souveraineté ; et je n'y verrais guère, pour ma part, de paradoxe.<br /> <br /> Enfin, je terminerai par une conjecture quant aux raisons de votre assimilation de la nation française à la Gaule celte pré-romaine : l'on sait que le principe des nationalités classiquement entendu - c'est-à-dire, concrètement, basé sur la langue (1) - est souvent invoqué pour contester les frontières actuelles de la France : la Bretagne bretonnante, l'Alsace-Moselle, le Pays basque, le Roussillon, et même l'"Occitanie" ne feraient pas partie, selon ces conceptions, de la nation française délimitée, à la même aune, par les frontières de la langue d'oïl. Or, vous êtes sans doute soucieux d'exciper d'une doctrine nationaliste absolue - comprendre : universelle - mais pas au point d'approuver que la France lâche, en conséquence, autant de territoires. D'où votre recours opportun à notre passé gaulois, censé fournir une justification non-"impérialiste" (indépendante des rapports de force entre Etats) des frontières françaises actuelles, à peu de choses près.<br /> <br /> Bien à vous.<br /> _____________________<br /> <br /> (1) Pour distinguer objectivement les "nationalités", le critère linguistique - entre pays européens, du moins - est plus univoque que le critère "racial" ; pour lequel les "solutions de continuité" font défaut.
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