Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LINGANE
Publicité
LINGANE
Derniers commentaires
Archives
7 juin 2010

L'abject Spielberg

J'avais décidé, ce soir, de regarder le début du film Il faut sauver le soldat Ryan, que je n'avais jamais vu, mais dont j'avais entendu parler, surtout de son début sanglant. L'idée de voir des soldats ricains tués par douzaines, et souffrant de leurs blessures étant naturellement alléchant, je zappe sur TF1 (ou France 2, je ne sais plus sur quelle chaîne ça passait, de toute façon elles sont interchangeables).

J'ai éteint la télé au bout de vingt minutes tellement l'obscénité dégoulinait.

Je voudrais, avant de reparler du Spielberg, vous demander un petit effort de mémoire. Vous avez tous vu, je suppose, Le jour le plus long, immense coproduction de 1960. 15 ans après la fin de la guerre. Dans ce film, vous aviez le point de vue de toutes les parties : Anglais, Américains, Français, Allemands. Chacune avait un ou des visages. Bien qu'il fût impossible d'éviter le côté Déroulède/"La Fayette nous voilà", ce film montrait somme toute, le vrai visage de la guerre.

Oh que non ! dirent les critiques 40 ans plus tard. Vous n'avez rien vu, dans le Spielberg, vous allez voir la guerre, la vraie, celle qui bidoche et qui tripes à l'air, celle qui saigne et qui pleure.


BIDON TOTAL

Certes, dans Ryan, on voit des soldats (américains) mourir. Certes, on voit des soldats (américains) perdre leur bras ou leur jambe. Certes, on voit des soldats (américains) avoir peur ; des soldats (américains) pleurer ; des soldats (américains) les tripes à l'air, le chirurgien (américain) les opérant sans anesthésie.

Mais d'Allemands, point.
Tout juste l'ombre d'un casque derrière une mitrailleuse. L'Allemand est désincarné. Déshumanisé.

Je m'attendais un peu à cela, de la part de Spielberg, mais pas au point ou il est allé dans les minutes suivantes :

-au pire moment du début du débarquement, lorsque la mitraille dégomme les premiers soldats US, l'un d'eux crie "Salauds, mais laissez-nous une chance, non de Dieu" (ce qui est assez cocasse -obscène, pour être franc- quand on sait le déséquilibre des puissances de feu entre Alliés et Allemands ce jour-là).

-le soldat américain qui prie en armant son fusil pour dégommer les mitrailleurs, gros plan sur son jeune visage d'ange

-assaut du bunker : les soldats allemands qui sortent sont butés les uns après les autres (soldats désarmés)

-lance-flamme dans le bunker. Cut. Vue sur la plage, les soldats US voient les torches vivantes se jeter par les ouvertures du bunker. Un sous-off dit à un soldat : "ne tire pas, laisse-les brûler". (Sous-entendu : qu'ils souffrent le plus possible, ces fumiers)

-Cut sur d'autres soldats allemands qui se rendent, les bras levés. Pan, pan, pan ! Lie down, you're dead !

-Enfin, deux soldats allemands qui parlent. C'est volontairement qu'ils ne parlent pas "français avec l'accent allemand", genre la 7e compagnie ou Le jour le plus long ; volontairement aussi, qu'on ne sous-titre pas ce qu'ils disent, même si on le devine ("on se rend"). La volonté de Spielberg est que le spectateur s'identifie TOTALEMENT aux soldats américains.
Bref, les boches parlent, les deux yankees pigent que dalle (même si comme nous, ils se doutent qu'ils veulent se rendre, vu qu'ils ont les bras levés) et leur balance deux rafales de mitraillette.
Ensuite, puisque le soldat américain type est cool, ils font une vanne.

-L'un des soldats récupère un couteau "des jeunesses hitlériennes" et le donne à un soldat dont on devine qu'il est juif puisque le récupérateur du couteau dit "tiens, ça sera pour ton shabbat" (je ne vois pas trop le rapport mais bon).
Et là, au moins vingt, peut-être trente secondes de gros plan sur le soldat juif qui craque, pleure (et je vous assure que pour un film, c'est très long, vingt ou trente secondes). On devine derrière ses pleurs qu'il sait (avant tout le monde, quelle prescience !) toutes les atrocités dont son peuple est victime (c'est en tout cas l'image subliminale qui vient à l'esprit de TOUS les téléspectateurs, ce qui est bien évidemment l'effet recherché par Spielberg), alors même qu'en réalité, les soldats alliés ne "découvriront" ces atrocités qu'une fois franchi le Rhin.

J'ai stoppé là.


Comme vous savez tous qui est Spielberg, ses opinions, ses croyances, je vous invite vivement, même si vous allez pinailler que "c'est fatiguant de lire sur un écran", de lire ce livre d'Israël Shahak, "Histoire de la religion juive" (préface de Gore Vidal), un livre qui changera fatalement votre vision des choses, et vous rendra clair le message du film Il faut sauver le soldat Ryan...


*

*

*

Publicité
Publicité
Commentaires
S
Pareil que Jérôme : réalisateur casher, point de vue casher... Le soldat allemand, dans le cinoche yanqui, a encore moins d'existence que le terroriste arabe, c'est une machine cruelle et gutturale, un Terminator de bidoche... C'était vrai dans le laborieux "Douze salopards" (où l'on parle encore de Schleuhs et où l'on dégomme à la grenade des femmes d'officiers), aucune raison que ça change, même quarante ans plus tard, c'est partie intégrante du Devoir de Mémoire, la leur évidemment... <br /> <br /> Ces abrutis de musulmans croient encore qu'ils triompheront le jour où ils convertiront toute la planète. Le néo-judaïsme, plus centré sur Mein Kampf que sur la Torah, a été beaucoup plus finaud: nous sommes tous invités à croire et pratiquer, mais pas question de faire partie du club et de profiter de ses avantages... Si rageant et insultant que ça puisse être, c'est quand même une réussite tactique admirable.
M
J'ai regardé récemment "La chair et le sang" datant de 1985. L'action est censée se passer en ...1501. Morceaux choisis :<br /> - les méchants "tous ensemble, tous en rouge !"<br /> - les méchants croient aux saints<br /> - les gentils sont amis de la science<br /> - les gentils sont amis des médecins arabes (je rappelle que la guerre a débuté fin 1979 en Afghanistan)<br /> <br /> J'ai bien ri !
J
Lingane il faut savoir apprécier les films de propagande et les prendre pour ce qu'ils sont. Bon évidemment c'est de l'aliénation puisque 99% des gens vont le voir sans penser qu'on est en train de leur faire passer un message politique clair et finalement assez dégeu.<br /> <br /> Vous avez évidemment raison pour ce qui est de la déshumanisation des allemands au fur et à mesure des films de guerre. On est loin des comédies françaises avec les allemands rigolards, par très futés et portés sur la boisson, ou même d'un film comme la grande évasion.<br /> <br /> Mais bon je vous assure que quand on débranche son esprit critique, les films de propagande américains sont un pur moment de plaisir. En France on sait pas faire de la bonne propagande, et je trouve ça bien dommage...
C
J'étais à un barbeque, j'ai sûrement passé une meilleure soirée que vous.
Publicité