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LINGANE
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30 octobre 2012

l'obsolescence programmée

Cétait le sujet d'un papier de Libé, pas inintéressant mais pas intéressant non plus, car trop axé sur les méchantes entreprises qui recherchent le profit.

 

 

L'extrait le plus significatif de la pensée-libé est celui-ci :

 

"Lors de la grande dépression des années 30, l'Américain Bernard London y voyait [dans l'O.P.] un cercle vertueux à rendre obligatoire (!) pour favoriser l'emploi."

Ce qui est significatif, c'est le point d'exclamation, comme si ce London avait déclaré quelque chose de débile. Et pourtant, si on se met à fabriquer des objets qui durent 20 ans au lieu de 5 (mettons), combien d'emplois perdus ?

Le vrai problème est là : comment passer de l'emploi au métier ? Comment faire pour ne pas avoir un taux de chômage important et un pouvoir d'achat effondré si l'on bascule vers cette industrie du solide ?

Pour ce qui est du pouvoir d'achat, il faudrait déjà analyser son taux de frelatage. Par exemple, moi, qui me situe probablement dans les 10 % les moins riche, je pourrais, si je le désirais, bouffer du chocolat tous les jours.

Mais bien sûr, ça serait du chocolat de merde.

Je pourrais aussi vivre dans un monde qui ne fabrique que du chocolat de grande qualité, fabriqué par des maîtres artisans, venant des meilleurs plants de cacao. Mon "pouvoir d'achat" serait diminué, théoriquement, mais ma qualité de vie, absolument pas, au contraire même.

Oui mais ces maîtres artisans et ces plantations de cacao, comment vivraient-elles avec une demande divisée par 10 ?

Et bien en vendant 10 fois plus cher.

Admettons, mais cela suffirait-il à faire travailler la plantation et la chocolaterie avec le même nombre d'heures qu'aujourd'hui ?

Probablement que oui, car il y aurait moins de plantation de cacao (seules les meilleures subsisteraient), idem pour les chocolatiers.

Et que feraient les autres ? Et bien comme l'excellence demande du temps, il faudrait probablement + de main d'oeuvre dans un nombre considérable de métiers. Métiers qui seraint exercés à un rythme moins effrené, moins soumis au stress de la concurrence et plus à l'honneur de l'excellence.

Il va de soi qu'un tel boulversement serait une révolution. Fin de la société de consommation (que Patrick Besson, avec son sens de la formule, a admirablement défini : vendre pas cher ce qui ne vaut rien) et passage à une société dont le qualificatif m'échappe, ce qui est logique puisqu'elle n'existe pas encore.

En tout cas, les alternatives à cette utopie de la qualité, c'est la ruche biosurvivaliste (youpi, soyons 15 milliards de terriens à bouffer des insectes et du boulgour dans nos immeubles collectifs de partage de la misère avec le monde entier), la continuation du système actuel (youpi, t'as vu mon machinphone apple 12 ? je peux voir en 1 clic si le feu sera rouge dans trois rues) ou enfin la dystopie façon 1979 (un micro-monde d'hyper-riches et une masse grouillante à la mad max).

Il va de soi aussi que chacune de ces sociétés produit sa superstructure -ou son infrastructure, j'ai toujours confondu les deux termes) politique. La ruche bio, ça serait plutot du Chavez mâtiné de Wachter et de "Droit au Logement" ; la continuation, ça serait le passionnant suspense : social-libéral ou libéral-social ; la dystopie ça serait Ayn Rand. L'utopie de la qualité, elle, suppose une remise à l'honneur de la hiérarchie (sans hiérarchie, pas de qualité) dans tous les domaines, on se rapproche du PSR, là...

Bref, des réflexions, jetées à la vas-vite sur l'écran, certes, mais qu'on ne retrouve nullement dans Libé.

 

 

Alors bon, pas de tag, c'est chiant, je sais jamais quoi foutre et toute façon ça n'attire pas plus de lecteurs ; pas de photos avec légendes drôles ni d'attention à la police de caractère, parce que je ne vais moralement pas bien du tout, cela dit, je trouve mon billet, torché en 10 mn, assez chiadé. Mystère de l'âme humaine...

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