game over

Bon bon bon...

Pour dire la vérité, je crois qu'il est vain de perséverer quand l'échec ne donne pas de signe de fatigue.

Le fait est que, que j'écrive un billet par jour ou que je m'absente un mois, vous êtes toujours plus ou moins une centaine à visiter l'organe central du PSR.

PSR qui reste un bel idéal, mais il faut l'admettre, n'intéresse personne. Le temps du social-royalisme n'est pas encore advenu. La gauche rigole, le centre-droit est ignare, la droite et l'extrême-droite préférent le libéralisme, le souverainisme "républicain", le racialisme sig heil, l'islamophobie péroxydée ou le catholicisme anti-minijupes.

Personne (et dans personne, y'a "PSR") ne se soucie de l'état-nation, de type ethnique, du beau, du concept pourtant simple de royalisme.

Ah, certes, il y a des "royalistes", mais faut voir lesquels !

-Des adorateurs de la Sainte Parole Maurrassienne, régionaliste, conservatrice et chauvine (le nationalisme, oui, mais pour les Français seulement, pas pour les nations de l'Autriche-Hongrie, par exemple!).
-Des fous de Dieu, pour qui le roi n'a d'importance qu'en tant que "dictateur catholique". "Avant d'être royaliste, je suis catholique et français. Je dirais même que je suis royaliste parce que je suis catholique et français", dira Maurice d'Andigné, un des précurseurs du légitimisme. Comme si un iranien ne pouvait donc pas souhaiter la restauration du Shah en Iran ! Comme si un Allemand n'avait pas autant intérêt qu'un Français à une restauration royaliste !
-Des guignols mondains à la Stéphane Bern, Thierry Ardisson et compagnie, les fans de la "monarchie à l'anglaise", avec un roi qui règne "mais ne gouverne pas". Supeeeer !

Non, vraiment, j'ai cru, dans ma naïveté, que les idées de ce blog, par leur aspect inédit, par une certaine originalité de ton, un peu décousu, pouvaient convaincre.

Malheureusement, ce ton décousu est à l'image de l'auteur. Manque de volonté de faire de cet outil quelque chose de sérieux. Multiplier les liens, faire de la pub, écrire régulièrement, tisser un réseau, intervenir souvent sur d'autres sites, etc.

Mon domaine, c'est les idées. Le contact "promotionnel", le "réalisme" politique, ce n'est vraiment pas mon rayon. Je suis très lucide sur moi-même, tout ça, je le savais, mais j'espérais, un peu vaguement, que des personnes douées dans ces domaines, allaient les reprendre à leur compte et les développer. En gros : je crée la mécanique, une autre personne la vend, une troisième l'adapte au code de la route.

Tant pis.

Comments

[Pouzols]

La Conférence Monarchiste Internationale et SYLM viennent de sortir un dossier spécial sur le "monarchisme de gauche"...

Cela pourra peut-être vous inspirer quelques réflexions...
http://latoile.monarchiste.com?collec_144

[dominique]

Allons allons, un petit coup de déprime passagère; une bonne nuit de sommeil, et tout va repartir comme devant.

[Boreas]

Bon, allez, camarade Colbert, ne te laisse pas aller comme ça.

Nous avons besoin d'agitateurs d'idées comme toi.

Et, de toute façon, tu as besoin de t'exprimer.

Alors, même si ce que tu écris n'intéresse "que" 100 lecteurs quotidiens (il y a bien des blogs qui voudraient en être là), sois fidèle à ta nature et à tes amis.

[yannc]

"Faire du royalisme en France", même pimenté de "socialisme", consiste à vendre du froid à des Sibériens bien couverts ou de la neige et du phoque à des Inuits bien nourris. Ou à demander à Louis 14 s'il était roi de France. Ou la couleur du cheval blanc d'Henri. Selon moi, prôner le royalisme en France, c'est seulement pouvoir dire "On est arrivés!" une fois la ligne d'arrivée franchie, si vous voyez tout ce que ça contient d'absurde. Évidemment qu'on est "arrivés", puisque la ligne vient d'être franchie! Donc il ne sert plus à rien de le dire ! Donc ça consisterait soit à perdre son temps à dire des choses évidentes qu'on sait déjà, soit à essayer de les vendre à des gens qui ne sont pas concernés (des étrangers, par exemple).

-> En France, la royauté ne peut PAS y être un programme politique parmi les autres, ça me semble tellement évident.

Quant au "socialisme", je lève les yeux en l'air.

Cela dit, pour la fréquentation de votre site :

- Vos articles cessent de compter si vous n'y pratiquez que le monologue. En effet, comment s'approprier des idées qu'on ne peut pas manipuler ?

- Quand j'ai laissé un commentaire (6 ou 7 fois), vous n'avez jamais pris la peine d'y répondre (trop occupé à rédiger un billet quotidien ?).

Mais c'est déjà bien de se poser la question.
Cordialement

[Eisbär]

Colbert c'est bien dommage de t'arrêter ainsi mais je te comprends, le vide politique actuel est tel qu'il est bien difficile de concerner la masse qui ne rêve que du meilleur moyen d'obtenir le colifichet "en vogue"...

Je crois que la politique est morte en réalité vois-tu ? Elle est morte parce qu'elle est devenue l'adjuvant de la machine démocratique qui abrutie toutes les consciences dans l'égalitarisme mou. Il n'y a plus de place que pour les techniciens du langage et les spin-doctors de l'idée convenue. Dans cet univers sevré des crédos stupides de l'entreprise, la vraie politique, celle qui s'attèle à débattre et à agir dans l'intérêt du devenir des hommes, n'a plus sa place.

Ton concept méritait d'être défendu et je pense que tu dois partir avec en toi la satisfaction d'avoir semé quelque chose qui peut-être, sera propice à de belles floraisons plus tard.

Les bouleversements qui s'en viennent au niveau économique et sociétale seront tels que bien des activistes de demain auront besoin de goûter à ta source pour échafauder le monde d'après.

Tu as fait quelque chose quand tant d'autres restent inactif. Tu as fait donc tu as vécu, tu es un homme debout et en vie : c'est tout ce qui compte.