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30 janvier 2010

Louis de Bonald vous parle

"le plus grand bienfait de la royauté est d'éparger à la société une foule de grands hommes qui voudraient devenir plus grands."

Oeuvres Complètes Tome 1 p.180


bonald



DICTATEURS :

"un grand homme hors de sa place (comme ils le sont presque toujours dans les république) n'est qu'un grand fléau, parce qu'un grand homme veut créer de grands évements et qu'il ne produit que des grands malheurs)"

O.C. t.1 p.179


DEMOCRATIE

On supposait que la volonté de tous était ou représentait la volonté générale, et l'on ne voyait pas que la volonté de tous,-même en la supposant unanime, n'était que la somme des volontés particulières de l'homme naturel, des volontés essentiellement dépravées et destructives, au lieu que la volonté générale ou
la volonté du corps-social est essentiellement droite, puisqu'elle n'est autre chose
que la nature ou la tendance naturelle d'un être à remplir sa fin. Rousseau a aperçu cette vérité; il la développe, et par une inconséquence inexcusable, il l'abandonne un instant après. «II y a souvent, dit cet auteur, « bien de la différence entre la volonté de tous et la volonté générale celle-ci ne regarde que l'intérêt commun, l'autre regarde à l'intérêt privé et n'est qu'une somme de volontés particulières. Quand le peuple d'Athènes nommait ou cassait ses chefs, il
décernait des honneurs à l'un, imposait des peines à l'autre, il n'avait pas de volonté générale proprement dite.»


Dès que la volonté de tous n'est pas toujours la volonté générale, elle ne l'est jamais ; et ce passage de Rousseau est la réfutation la plus complète de son ouvrage.


O.C. T1 P199



RÉPUBLIQUE

Dans la république, la société n'est plus
un corps général, mais une réunion d'individus :
comme la volonté générale n'est plus
qu'une somme de volontés particulières, la
conservation générale, qui est son objet,
n'est plus que le bonheur individuel; et
l'on voit en effet le bien-être physique
de l'homme compenser quelquefois dans les
républiques sa dégradation morale, et le
sacrifice de sa liberté sociale : tout s'y individualise,
tout s'y rétrécit et s'y concentre
dans la vie présente; le présent est tout
pour elles; elles n'ont pas d'avenir.


J'observe les progrès successifs de ces opinions
désolantes; et en rapprochant non pas
les années, mais les siècles, non pas une
ou deux sociétés, mais toutes les sociétés,
je remarque avec effroi la marche combinée
de l'athéisme, du matérialisme etd u républicanisme.



Le caractère de la monarchie était  : dépendance égale de tous les citoyens de la
volonté générale ; indépendance égale de tous les citoyens de toutes volontés particulières.


Le caractère de la république fut : nulle dépendance de la volonté générale, puisqu'il n'y eut point de volonté générale ; assujettissement à des volontés particulières, puisque les lois ne furent que l'expression de volontés particulières; inégalité d'assujettissement à ces mêmes lois, puisqu'elles permirent aux uns de manifester leur volonté, ou d'exercer leur pouvoir, et l'interdirent aux
autres.

Or il ne peut exister ni liberté ni égalité sociales, là où le citoyen est assujetti à des
volontés particulières, et où tous les citoyens ne sont pas également assujettis aux mêmes volontés.
Il n'y eut donc ni volonté ni égalité dans les républiques.
Rousseau en convient à peu près.




Le peuple n'est monarque que par ses volontés
il doit donc toujours avoir des volontés, parce qu'il est dans sa nature qu'il
veuille toujours être monarque de là son intervention continuelle dans le gouvernement, et la ruine de la démocratie.


O.C. T1 P207



(et voilà expliqué l'inflation legislative que nous connaissons, et le flicage de plus en plus resserré des lois)



Peut-être pourrait-on dire que la démocratie a réellement des lois fondamentales, mais négatives, parce qu'elle n'est pas une constitution, mais la négation de la constitution. En effet, ce qui constitue essentiellement la démocratie chez les modernes est : 1) Nulle religion politique ;  2)nul pouvoir unique ; 3) nulles distinctions sociales permanentes. C'est parce que ses lois fondamentales sont négatives, que ses lois politiques sont arbitraires comme dans la monarchie les lois politiques sont nécessaires, parce que les lois fondamentales sont positives.


O.C. T1 P.211



Commentaire :
1-Bonald montre bien ici le soubassement néfaste des lois démocratiques.
2-Le 3e point que rejette la démocratie ne me semble nullement constitutif d'une monarchie, mais bonald écrivait au début du XIXe siècle. Le royalisme, avec le recul, peut conclure autrement que lui, sans remettre en question son génie. Car c'est ce point-là et ce point-là seul qui a causé la chute de 1789 : la solidarité factice roi-noblesse.




Qu'on fasse attention que presque tous les coryphées de la révolution française sont nés après l'époque où l'éducation en France a cessé
d'être publique et uniforme



O.C. T1 P.220

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Ce passage est EXTRAORDINAIRE. QUI d'entre nous a déjà entendu parler de cette éducation publique et uniforme qui existait avant 1760 ? PERSONNE.

ah les salopards ont bien nettoyé l'histoire, comme dans 1984.


J'espère bien dénicher des informations sur ce point.




Réublique romaine et ses moments de dictature

Il est essentiel de remarquer que ce
fut jamais pour attaquer, mais toujours
pour se défendre et préserver l'Etat de quelque
danger imminent au dedans ou au dehors,
qu'on créa à Rome cette magistrature
extraordinaire preuve évidente que la constitution
monarchique est un principe de
conservation et non d'agression. Cette .vérité
consolante sera mise ailleurs dans tout
son jour.




drapeau



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