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LINGANE
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6 décembre 2012

L'assistanat

J'ai noté la montée ces dernières années d'un remugle : la haine de l'assistanat. Hormis ses traditionnels ennemis (les riches), qui eux, sont parfaitement logiques (encore que la logique du Riche est toujours un peu absurde, vu d'en bas : gagner 2 millions par mois au lieu de 3, quelle différence, sauf dans leurs cerveaux fragiles et infantiles?), on a vu arriver, grace au travail de sape des médias et des think-tank libéraux (c'est un peu la même chose, vous me direz...), des légions de crétins finis, ouvriers, paysans, voire même parfois fonctionnaires (!, car s'il y a des gens qui devraient pas la ramener sur "ces parasites qui s'engraissent sur nos impôts", hein...vous me suivez!).

Dois-je l'avouer, autant je plains les paysans lucides, les ouvriers conscients, les patrons lucides et conscients, autant, parmi eux, ceux qui vomissent sur l'assistanat, je ne souhaite qu'une chose : qu'ils soient encore plus pressurés, car c'est ce que méritent tous ceux qui aiment se faire enculer. Le mot est ici employé à dessein. Je vais m'expliquer.

D'abord, l'assistanat, c'est quoi ?

Ce sont des allocations fournies par l'Etat et financées par l'impôt, destinées à donner aux citoyens le minimum vital selon le niveau de vie relatif.

(Ici, une précision s'impose. Dans la ligne logique du blog, nous pensons que cet assistanat devrait être réservé uniquement aux nationaux, et non étendus aux immigrés ou aux membres de l'UE résidant en France. Par ailleurs, ne considérant pas les DOM-TOM, sauf exceptions, comme faisant partie de la nation, nous ne les incluons pas non plus dans notre raisonnement).

Quelles sont ces allocations ?

Il y a l'aide au logement, à la santé, à la vie quotidienne via le revenu minimum. L'aide alimentaire n'est assurée que par le privé et les organismes caritatifs.

Quelles sont les failles de l'assistanat ?

Elles sont nombreuses : l'assisté bénéficie de plus d'aides que le smicard. De plus, l'assisté, socialement, n'a pas de statut social, au sens psychologique du terme.

Cela dit, l'alternative, c'est quoi ? Imaginons un instant qu'on supprime l'assistanat :

  • plus de santé sauf pour ceux qui peuvent payer : hausse des maladies, baisse de l'hygiène. Au final, sans même tenir compte de la morale, un coût supplémentaire pour la collectivité.
  • plus d'allocations logement : ça va y aller les clodos sur le trottoir ! Super pour l'image du pays. De la France au Bengladesh !
  • plus de revenu minimum : pouvez-vous m'expliquer, dans un contexte de chômage élevé structurellement incompressible dans le cadre du social-libéralisme mondialiste, comment éviter la hausse de la délinquence ?

 

Il est possible, je crois, d'arriver à une société dans laquelle les citoyens ne dépendent plus de l'assistanat (sauf pour la santé, car la haute technologie coûtera toujours cher, je pense). Après tout, dans les années 60-70, un seul salaire faisait vivre confortablement une famille de 4 personnes.

Mais ce n'est pas mon propos. Mon propos concerne non pas l'assistant en lui-même (dont j'ai exposé les avantages et les inconvénients) mais les critiques de l'assistanat venant de la classe moyenne et des bas salaires.

À première vue, la colère du smicard contre l'assistanat peut sembler légitime puisque, on l'a vu, le smicard, pour un revenu guère plus élevé (2 fois plus, quand même...) reçoit beaucoup moins d'avantages sociaux.

En réalité, c'est complètement con, et, plus profondément, relève d'une mentalité de loufiat. Le loufiat, vous savez tous ce que c'est : c'est le maitre d'hotel, qui, à force de vivre parmi les riches, dans le palace qui l'emploie, finit, par mimétisme, par syndrome de Stockholm, et plus profondément, par nietzschéisme, finit, donc, par prendre la mentalité des riches sans en avoir les revenus. Au niveau psychologique, on peut parler de culte de la force, ce qui revient à dire culte de ce qui existe. Le culte de la Force, Chesterton l'a bien montré, n'est qu'une faiblesse. C'est du masochisme pur. Parlant de Chesterton, je regrette de n'avoir pas son génie, ça m'aurait permi de mieux expliciter mon propos. 

Plus crûment, le loufiat, c'est celui qui adore se faire mettre, et qui méprise ceux qui sont comme lui -enculés.

Vous ne voyez pas le rapport ? Parlons chiffres alors.

En 2010, le déficit budgétaire était de 150 milliards d'euros (les chiffres de la comptabilité nationale sont effroyablement opaques, mais en gros, nous y en avoir énorme déficit). Ce qui nous donne 2381 euros par an et par habitant.

Des calculs sérieux (c'est-à-dire qu'on entendra jamais chez les éditorialistes de BFM TV) ont évalu le coût net de l'immigration (une fois déduit ses bénéfices) à 71 milliards. Ajoutons-y : 

  • aide publique au développement (qui finit, chacun le sait, dans la poche de satrapes africains) : 3,5 milliards
  • intérêts de la dette : 44 milliards
  • outre-mer : 2 milliards
  • plan de relance de l'économie : 4 milliards.

 

Total, chers contribuables (et encore il n'y a marqué nulle part combien coûte la dette, non pas les intérêts mais le capital. On va dire que c'est l'équivalent du déficit annuel, donc 150 milliards en 2010, mais j'aimerais confirmation d'un expert) : 124,5 milliards (plus les 150 de déficit : 274,5 milliards...).

Ça signifie que les loufiats, comme les travailleurs intelligents, comme les assistés, déboursent 2000 euros par an pour... rien. (les assistés payent même plus à la collectivité puisque la totalité de leurs dépenses est soumise à la TVA, qui possède un taux double de celui de l'impot sur le revenu).

Et la liste n'est pas close !

À cela il convient d'ajouter les péages d'autoroutes (remboursées depuis longtemps), les péages sur le marketing des produits (parasitaire, inutile), les péages sur les myriades d'associations (LGBT, Act-up, SOS racisme, SOS plancton, que sais-je...), les péages sur l'obsolescence programmée (des outils, des machines et surtout du béton de l'urbanisme, qui coûte -dit-on...- moins cher à l'achat que la pierre, mais infiniment plus en entretien...voyez l'opéra bastille, en ruine même pas dix ans après son inauguration).

Ajoutons encore les niches fiscales (93 milliards d'euros ! je n'invente rien ! c'est dans les chiffres officiels) qui, à elles seules, couvriraient le déficit annuel 2011).

Ajoutons aussi que ce sont les électeurs qui votent pour des partis immigrationnistes.

Ajoutons aussi que ce sont les électeurs qui votent pour une fiscalité favorable aux plus riches.

Ajoutons aussi que ce sont les électeurs qui se foutent de l'obsolescence programmée.

Ajoutons aussi que ce sont les électeurs qui se foutent du coût du béton.

Ajoutons aussi que ce sont les électeurs qui votent pour des politiques qui arrosent d'argent les associations.

 

Bref, à ces 125  milliards, il faudrait ajouter l'argent que coûtent tous les méfaits listés ci-dessus.

Et pendant ce temps, sur quoi râlent les connards de loufiats ?

Sur le RSA.

 

 

Coût du RSA : 10 milliards d'euros.

 

 

 

 

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