Misère du rationalisme et définition d'icelui
Le rationalisme c'est, au fond des choses, tenir pour faux tout ce qui n'est pas prouvé vrai.
A l'inverse, le bon sens et l'intuition c'est ne jamais tenir pour faux, a priori, tout ce qui n'a pas été prouvé faux.
Ces deux axiomes permettent de comprendre en quoi le rationalisme conduit à un appauvrissement intellectuel considérable (comme en témoigne la palanquée de livres sans intérets des rayons "histoire", "économie", "philosophie" qui encombrent les FNAC (note à moi-même, penser à faire un reportage photo éloquent des raysons de la FNAC).
Ces axiomes permettent aussi de comprendre que le rationalisme est, sous une apparence de sérieux, un obscurantisme masqué de logos compliqué et prétentieux, cachant sans doute une angoisse métaphysique du vide intellectuel.
(ce que la lecture de fichiers PDF d'historiens, écrivains, théoriciens du XIXe siècle confirme allègrement).
Aj-je besoin de donner des exemples? Oui ? Bon.
Alors en voilà un : je lisais hier que le roi Arthur n'avait jamais existé.
Non, sire, je suis désolé, mais c'est pas clair, vous voudriez pas me réexpliquer les thèses de Jean-Claude Michéa ?
D'où vient cette affirmatoin péremptoire ? Du manque de preuves archéologiques (i.e. matérielles, concrêtes), et du refus obstiné de prendre en compte les témoignages écrits (qui sont toujours traités comme de la "propagande", ou de la "légende". (N'importe quel abruti sait pourtant que toute légende contient un fond de vérité déformé a) par le temps b) et/ou en vue de l'élévation spirituelle des masses.
Guenièvre et Lancelot
Ce qui me chagrine un peu est que ce point de vue sur le rationalisme, écrit aujourd'hui, sera oublié dès demain, faute d'une structure pérenne, sructure pérenne venant d'un manque d'adhésion à ma vision du monde. C'est décourageant car l'unique option restante (la tactique aléatoire de la bouteille à la mer n'incite pas à l'optimisme).
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