Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LINGANE
Publicité
LINGANE
Derniers commentaires
Archives
11 janvier 2010

Royauté vs République (2)

Je vous copie-colle un long commentaire publié sur Fdesouche par un fervent républicain, et ma réponse.

    Gravatar    

Philippe Landeux 
Commentaire Nº35 - 11/1/2010 - 14:50

Je me réjouis comme tout le monde de ce sondage qui ne fait que confirmer ce que seuls les crétins ignoraient.
Mais une question a été posée : les Français soutiennent-ils l’équipe de France ? Pour ma part, outre que je me fous du foot, il n’y a plus d’équipe de France. Ce serait donc dur de la soutenir.
Enfin, il est particulièrement pénible d’entendre certains cracher systématiquement sur la Révolution, sur la République sous prétexte que d’autres les invoquent alors qu’ils ignorent tout de la première et trahissent eux-mêmes la seconde. Ce n’est pas le modèle d’intégration républicaine qui a échoué, mais l’abandon de ce modèle assimilationniste (sans parler de l’abandon du bon sens) face à l’arrivée des Africains et des Nord-Africains qui a conduit à l’échec que nous constatons.
Quant à la Révolution, à laquelle nous devons tout le contenu du patriotisme (drapeau, hymne, devise, idée de nation, territoire, langue, idée de souveraineté du peuple et de souveraineté nationale, etc.), et aux révolutionnaires, qui était d’un patriotisme exemplaire et d’une trempe à toute épreuve, il est non seulement ridicule de les calomnier mais cela est d’autant plus absurde de la part de gens qui, finalement, tiennent le même discours qu’eux. Tous ceux qui aujourd’hui comprennent que la patrie est en danger et qu’il n’y a de salut que dans un sursaut populaire et une réaction violente reprennent à leur compte ce que les révolutionnaires ont dit et fait. Il serait temps que les nostalgiques de la monarchie révisent leur histoire et remettent de l’ordre dans leurs idées. On ne peut pas cracher sur ceux qui, hier, s’appuyaient sur le peuple et défendaient la France contre toute l’Europe et contre les ennemis de l’intérieur (les « vendéens » entre autres) et prôner aujourd’hui des référendums, avant le recours à la violence, pour stopper l’invasion étrangère et déjouer les ennemis de l’intérieur (bo-bo, gauchistes, racaille). Dans ce combat, les nostalgiques de la monarchie sont bien plus proches qu’ils ne croient des nostalgiques de la République : hormis la question d’un monarque, ils ont les mêmes idées, le même but et les mêmes ennemis. Face à ces derniers, ils doivent unir leurs forces au lieu de se diviser sur des questions importunes.
  Pour appuyer mes dires, je voudrais mettre sous vos yeux quelques phrases d’une étonnante actualité.
« Et comment Cloots pouvait-il s’intéresser à l’unité de la République, aux intérêts de la France ; dédaignant le titre de citoyen Français, il ne voulait que celui de citoyen du monde. Eh ! s’il eût été bon Français, eût-il voulu que nous tentassions la conquête de l’Univers ? » Robespierre, 12 décembre 1793.

« Peuple, souviens-toi que si, dans la République, la justice ne règne pas avec un empire absolu, et si ce mot ne signifie pas l’amour de l’égalité et de la patrie, la liberté n’est qu’un vain nom. Peuple, toi que l’on craint, que l’on flatte et que l’on méprise ; toi, souverain reconnu qu’on traite toujours en esclave, souviens-toi que partout où la justice ne règne pas, ce sont les passions des magistrats, et que le peuple a changé de chaînes et non de destinées.
« Souviens-toi qu’il existe dans ton sein une ligue de fripons qui lutte contre la vertu publique, qui a plus d’influence que toi-même sur tes propres affaires, et que, loin de sacrifier cette poignée de fripons à ton bonheur, tes ennemis veulent te sacrifier à cette poignée de fripons, auteurs de tous nos maux, et seuls obstacles à la prospérité publique.
« Sache que tout homme qui s’élèvera pour défendre la cause et la morale publique sera accablé d’avanies et proscrit par les fripons ; sache que tout ami de la liberté sera toujours placé entre un devoir et une calomnie ; que ceux qui ne pourront être accusés d’avoir trahi seront accusés d’ambition ; que l’influence de la probité et des principes sera comparée à la force de la tyrannie et à la violence des factions ; que ta confiance et ton estime seront des titres de proscription pour tous tes amis ; que les cris du patriotisme opprimé seront appelés des cris de sédition, et que, n’osant t’attaquer toi-même en masse, on te proscrira en détail dans la personne de tous les bons citoyens, jusqu’à ce que les ambitieux aient organisé leur tyrannie. Tel est l’empire des tyrans armés contre nous : telle est l’influence de leur ligue avec tous les hommes corrompus, toujours portés à les servir. Ainsi donc, les scélérats nous imposent la loi de trahir le peuple, à peine d’être appelés dictateurs. Souscrirons-nous à cette loi ? Non : défendons le peuple, au risque d’en être estimés ; qu’ils courent à l’échafaud par la route du crime, et nous par celle de la vertu. » Robespierre, 8 thermidor an II (26 juillet 1794). Deux jours plus tard il montait à l’échafaud. Les pourris et les bourgeois l’emportaient… ils règnent encore.

Robespierre est le méconnu de la Révolution. Mais qui a intérêt à étouffer son souvenir en travestissant le personnage ? On croit avoir tout dit en le traitant de dictateur (lui qui n’a jamais eu de pouvoir personnel) comme les hébertistes et dantonistes modernes croient aujourd’hui discréditer les patriotes en les traitant de fascistes.

marianne

Colbert 
Commentaire Nº38 - 11/1/2010 - 16:29

La vieille farce de la république défendant “la patrie” en danger…lol…Suffit de relire Rivarol, qui décrit jour par jour les évenements de  1789. Dès 1789, les révolutionnaires payés par l’anglais et par les Orléans, super-populaire on le voit, se disent le parti des “patriotes”, non par défense de la France mais parce que considérant que l’assemblée nationale EST la patrie.

Ensuite, si la france s’est retrouvée en danger, c’est bien parce que la convention jacobine (girondins et montagnard d’un commun accord, sauf Robespierre, sans doute l’homme le plus estimable -ou le moins répugnant- du lot) a DECLARÉ la guerre à l’Autriche (qui était devenue notre alliée face aux Prussiens et aux Anglais depuis un demi-siècle, mais les républicains bien ringards en étaient resté aux guerres de Richelieu et surtout haïssaient la catholicité de l'Autriche)

Quand aux symboles ah oui ! facile de dire qu’ils sont républicains, c’est la logique même puisque la boue révolutionnaire a TOUT détruit de l’ancienne France (de la vraie France) : les lys dans la pierre : détruits ! ; les académies (et après elle se vente d’avoir créé des “instituts”…oui mais sur la ruine des académies !) : supprimées ! ; les tombes des rois : profanées ! ; la mémoire de notre histoire : oubliée ! ; louis XVI  : diffamé par saint-just comme ayant massacré 8000 personnes en 1788 (???) !

Quand à l’accusation de “nostalgiques” de la monarchie, je la renvoie aux accusateurs, car eux aussi sont “nostalgiques” de leur république idéale, qui n’a pu subsister, jusqu’en 1930 environ, que par le substrat, par la mentalité de l'ancienne France.(cf. la controverse entre Jules Ferry sur la morale qui serait enseignée dans l'école laïque, et la réponse de Ferry "mais la morale de nos pères, monsieur !"... Sauf que cette morale ne se basait nullement sur la république ou la laïcité). On peut d'ailleurs faire un parallèle entre une République vivable parce que substrat ancienne France et une société libérale vivable parce que substrat d'Hommes ne visant pas que leur intérêt immédiat, comme l'écrivait Jean-Claude Michéa. Parallèle qui se poursuit par la République invivable des Hommes républicains et la société libérale inhumaine des Hommes purements libéraux en esprit.

La vraie République, imbéciles ! c’est aujourd’hui. Contemplez son oeuvre, c’est la vôtre, ô robespierristes intransigeants, c’est la vôtre ô dantonistes coulants, c’est la vôtre ô barrassiens pourris, c’est la vôtre, ô sanguinaires hébertistes !

Lysrouge

*

*

*

Publicité
Publicité
Commentaires
C
Victory won’t come to me unless I go to it.
S
Ouais j ai lu ce taré ( qui nous visait clairement colbert!) et vu ta reponse.<br /> <br /> Bien envoyé !
Publicité